samedi 10 septembre 2011

Paris le 14 août à 7h00 : La police lâche des gaz lacrymogène sur des familles.

Paris le 14 août à 7h00 : La police lâche des gaz lacrymogène sur des familles.

Les mères de famille qui manifestaient sur le trottoir du 24 rue de la banque depuis 23h30, ont été aspergées de gaz lacrymogène, lors d’une intervention des CRS vers 4h30 du matin, pour arracher une bâche sortie pour abriter les mères de famille de la pluie.

Projeté devant l’entrée de l’immeuble, du gaz est monté dans le local où sont hébergées 13 familles avec 24 enfants, souvent des nourrissons, ainsi que les femmes enceintes, et a incommodé des bébés. 5 femmes ont été conduites à l’hôpital, dont deux femmes enceintes, un femme âgée, et deux femmes asthmatiques. Elles sont actuellement en examen.

Cet acte est disproportionné contre des manifestantes non violentes, contre de femmes souvent vulnérables, à la santé fragile, aggravée par leurs mauvaises conditions de vie.
Nous demandons l’ouverture d’un enquête sur cette agression policière.

Réinstallation sur le trottoir du 24 rue de la banque – 13 août 23h45.


Pour la quatrième fois depuis fin juillet, les familles sans abri et prioritaires DALO s’installent sur le trottoir, afin de demander aux pouvoirs publics de les reloger. Après les marches de la journée (ce matin à Montreuil avec les expulsés de la rue des Sorins, et cet après midi de la passerelle Senghor, avec les DALO et les sans abris), les familles et personnes sans abris qui dorment chaque nuit dans les bureaux du DAL, 24 rue de la banque avec des familles prioritaires DALO s’installent dans la rue pour se faire enfin entendre des pouvoirs publics.

34 ménages dorment actuellement toute les nuits dans les locaux de « Droit Au Logement », faute d’un hébergement décent et durable, soit 68 personnes dont 24 enfants, 13 familles avec enfants, 3 femmes seules, et 18 évacués du 19 rue Caillés (Paris 18e) à la suite d’un arrêté de péril, se sont retrouvés à la rue après quelques nuitées quelques semaines ou quelques mois d’hôtel, ou à la suite de leur expulsion, ou après des difficultés familiales...

Benoist Apparu a prétendu qu’il n’y aurait pas de familles à la rue : encore un engagement non tenu. Les démarches entreprises auprès du SAMU social depuis le début du mouvement le 16 juillet, soit 4 semaines, n’ont donné aucun résultat, hormis quelques nuits d’hôtel puis une remise à la rue pour les plus chanceuses.

Les différentes installations de nuit depuis le 16 juillet, début du mouvement :
Nuit du 28/29 juillet, rue de Sèvre, à la sortie du square Boucicaut , installation la veille : intervention de police à 7h du matin, les familles sont chassées dans le métro.
Nuit du 4/5 août, 24 rue de la Banque : la police déloge les familles et les enfants qui dorment, à 3h du matin, détruisent les tentes et les bâches, et chassent les familles dans le métro.
Nuit du 9/10 août, installation sur le trottoir du 24 rue de la banque, intervention de police à 1h du matin. 50 personnes sont interpellées, conduites dans trois commissariats parisiens et libérées entre 3 et 5h du matin après un contrôle d’identité.

Plan d’urgence, respect et application des lois :
L’hébergement immédiat, sans condition, décent,et durable de toute personne à la rue, conformément à l’article L345-2 et suites du code de l’action sociale et des familles.
Le relogement des prioritaires DALO, dans les délais, et un programme de rattrapage sur 6 mois pour les 20 000 prioritaire DALO non relogés en ile de France, laissés pour compte par l’Etat et le Gouvernement, dont les 300 familles du square Boucicaut /rue de la Banque.
Un grand plan de mise à disposition ou réquisition de logements et bureaux vacants appartenant aux grands propriétaires publics et privés, pour tenir ces objectif à moindre coût et dans des délais rapides.
L’arrêt immédiat des expulsions sans relogement, la réalisation massive de logements sociaux accessibles, la baise des loyers et des charges, l’abrogation des mesures de marchandisation du logement social...

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