Après 10 séances on a pas progressé. Il y a seulement une vérité officielle, illogique et boîteux, dont nous ne pouvons contenter, tandis que les points obscurs restent tous irrésolus. Et l'État italien ne fait rien.
GILBERTO PAGANI * 20.12.2011
Le procès Arrigoni à gaza est arrivé à l'impasse. Après 10 séances, ( le procès est entamé en réalité à juillet et il y a été une audience aussi en août même si ça s'est appris récemment) On peut dire que on n'a pas progressé dans la recherche de la vérité. Dans chaque audience La pantomime pseudo-garantiste répétée pour laquelle de temps en temps, le procureur militaire se daigne de fournir éléments de preuve recueillis en avril, les avocats de la défense donc demandent une remise de l'audience pour les pouvoir examiner, le tribunal l'accorde, et donc d'un renvoi à l'autre les temps passe dans l'espoir que le la situation décantes et que sur la mort de Vittorio se pose la poussière de l'oubli. Ils arrivent des choses incompréhensibles, d'autant plus si l'on considère que le procès se déroule devant un tribunal militaire, dans une situation de guerre, dans le contexte que nous connaissons: les témoins n'arrivent pas, la Cour prend note de ça, nouveau renvoi. Les informations sont identiques à celles q'on se connaissaient déjà, donc on sai bien que deux des assassins sont morts, même si il n'est pas confirmé que l'un (le jordanien présumé directeur l'opération ) s'est suicidé. Il y a beaucoup de points obscurs au sujet de la reconstruction de cette opération policière.Les trois autres auteurs de l'enlèvement et de l'assassinat ont adossées les responsabilités principales aux deux sujets qui ne seront jamais en mesure de fournir leur version des événements. Les déclarations mêmes des accusés , cependant, confirment que deux d'entre eux (en outre des deux victimes) ont matériellement eu concurrence dans le assassinat de Vittorio.
Les aveux ne sont pas crédibles quand ils essaient de diminuer leur participation directe à l'assassinat, et surtout il n'est pas particulièrement crédible que les accusés ne savent pas ou ne veulent pas expliquer les raisons qui les ont induits à accomplir les crimes qu'ils ont avoué. C'est aussi très curieux que, comme on sait bien, les enquêteurs n'a pas estimé d'approfondir les détails des faits, en se contentant de l'aveu de l'enlèvement et de l'assassinat, sans faire aucun effort pour parvenir à la constatation de la vérité. Il ya une vérité officielle, illogique et boitant, dont on ne peut pas se contenter. Toutes les questions que nous posons sont encore sans réponse, en particulier les deux principaux, c'est à dire pourquoi juste Vittorio a été enlevé et pourquoi il a été tué avant même que l'expiration de l'ultimatum. Les enquêtes, au moins celles "officielles"» ont été fragmentaires, pour utiliser un euphémisme. L'impression nette, c'est que on veut couvrir la complicité des appareils d'Etat (de toute façon en effet trois des accusés sont des militaires), afin que la vérité n'émerge pas. Dans cette situation déprimante, dans laquelle parmi des autres choses, la condition et les possibilités d'action des volontaires internationaux à Gaza sont gravement compromises, brille comme un phare d'espoir à la lettre aux familles des accusés que la famille Arrigoni a rendue publique aujourd'hui parmi le Palestinian Center for Human Rights. Comme on le sait la famille Arrigoni a exprimée clairement sa décision de demander que, s'ils seront condamnés, ne soit pas imposée la peine de mort pour les meurtriers.C'est un geste noble et généreux dans un moment où la haine et la vengeance sont le paradigme des relations sociales et juridiques, pas seulement dans le Proche-Orient, mais aussi chez nous, comme on sait très bien. Je ne sais pas combien d'autres personnes qui ont vu leur fils et frère tué dans une façon si barbare et inhumaine, seraient prêtes à un tel geste. Il ne s'agit pas de pardon, qui ne pourra être pas donné qu'après un repentir sincère pentiment et la pleine révélation de la vérité par les meurtriers. Il s'agit d'un message de vie dans un monde de mort, un cri d'espoir, un cri pour la paix et la fraternité, toutes les choses pour les quelles Vittorio a vécu, parce que on ne peut pas lutter contre la barbarie avec la barbarie et 'la haine avec la haine. La vérité sur la fin de Victor est certainement à Gaza, mais elle ne se trouve pas seulement là. Outre au message de condoléances du président de la République nos institutions n'ont rien fait pour faire la lumière sur l'assassinat de Vittorio, revenant sur une obligation juridique spécifique, même les ministères des Affaires étrangères et de la Justice et bien ils n'ont même pas envisagé de répondre à une invitation formelle à cet égard que j'ai leurs adressée ce Juin dernier. Bien sûr, la situation est compliquée, pas seulement ça, la Palestine n'est pas un Etat reconnu ,mais le Hamas (le parti au pouvoir à Gaza) est considéré comme une organisation terroriste par notre gouvernement, et bien que des autres gouvernements occidentaux ne partagent pas cette position et ont au moins des relations humanitaires avec Gaza. Ceci ne devrait pas être un obstacle qui empêche d'aider à faire la lumière sur l'assassinat d'un de nos compatriotes à l'étranger. Au contraire par contre, il pourrait être une occasion de surmonter ces positions obtuses qui ne sont pas bénéfiques, même à la politique étrangère du gouvernement.Aujourd'hui j'ai encore écrit au Président de la République et aux ministres des Affaires étrangères et de la justice pour les exhorter à faire leur devoir, c'est-à-dire de donner tout le soutien possible à la recherche de la vérité.Je souhaite que notre gouvernement tient à s'assumer se responsabilités et qu'il sorte de la ligne d'apathie et d'indifférence suivie dans le passé, en fournissant à la famille Arrigoni tout le soutien approprié et nécessaire.
* l'avocat de la famille Arrigoni
source: IL MANIFESTO Verità e giustizia cercasi. In stallo il processo a Gaza
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