samedi 8 octobre 2011

Les adorateurs de la Nation

Rete ECO Les hébreux contre l'occupation

Gilberto Pagani décrit dans une façon très efficace (Il Manifesto du 29 / 9, p. 9), le simulacre du procès aux complices présumés de l'assassinat de Vittorio Arrigoni, en cours au tribunal militaire de Gaza. Un tribunal militaire dans un pays soumis à un régime comme celui du Hamas agit de cette façon. Mais c'est sure que ce qu'on préoccupe c'est que des tels régimes sont au pouvoir dans des nombreux pays, comme Israël de toute façon dans le Moyen-Orient, mais aussi de nombreux pays qui étaient censés comme pays civilisés. En Europe, l'Italie est sans doute le pays où on ira  rapidement perdre l'indépendance de la magistrature, comme dans les régimes dictatoriaux. Les tentatives répétées par le gouvernement Berlusconi d'assiéger système judiciaire, et aussi  d'abolir l'égalité formelle des citoyens devant la loi sont trop connus pour avoir à les énumérer ici. Comme dans une égale façon est très bien connu que la résistance du Parlement est rare et inefficace, et même celle ci du président  de la République. Pourquoi on s'habitue si facilement à la perte des libertés démocratiques que tous les citoyens devraient exiger dans un Etat de droit? Une réponse, simple, seulement dans sa formulation plus générale, et c'est l'acceptation par la presque-totalité des citoyens, des prérogatives de la nation: qui  a, littéralement, le pouvoir de vie et de mort sur ses citoyens, et peut exiger la loyauté totale, jusqu'à devenir des meurtriers des «ennemis» de la patrie, et de donner à elle sa propre vie , même pour des causes abjectes: un exemple? La guerre fasciste. Quiconque refuse de faire ça est un traître. Le phénomène est général, et est renforcé par le fait que, même dans les nations les plus puissantes, le pouvoir réel est désormais entre les mains d'un petit nombre de personnes, les puissants de la finance mondiale, qui ont mis à son service, même des gouvernements de la taille de la Etats-Unis (sans parler de la Grèce et l'Italie par exemple!). Un exemple dramatique des effets tragiques du nationalisme, encore pire quand  c'est fondée sur la religion et la race (je ne veut pas utiliser l'euphémisme «ethniques») est celle ci d'Israël. Les Juifs, dont la culture cosmopolite, a tant contribué à l'Europe  à la culture libérale et socialiste, au contraire en Israël sont devenus les admirateurs les plus fanatiques de la nouvelle idole, la Nation, les plus sanguinaires parmi ces qu'ils l'ont aimée dans l'humanité, à partir de veau d'or et après: il suffit de penser aux 55 millions de personnes qui ont été tués dans la Seconde Guerre mondiale, y compris les 6 millions de juifs tués dans l'Holocauste, et à tous les hommes de ces guerres «petites» et des moins petites qui ont suivi à elle. Aujourd'hui, en Israël, une petite minorité courageuse se rebelle: les Refusenick qui refusent la complicité à un pays qui opprime tout un peuple entier. Mais en général, qui porte un uniforme (intentionnellement ou car il est un mercenaire!) et obéis aveuglément aux supérieurs, en fait, à qui lui paie son salaire, dans des guerres déclarées ou faite sans les déclarer, comme on fait aujourd'hui, en s'évitant ainsi même l'approbation du Parlement, au nom du Peuple souverain.

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