jeudi 1 mars 2012

Hamas Adieu à la Syrie


29.02.2012
Le mouvement islamique palestinien a coupé ses liens avec le régime de Bashar El-Assad, qui l'a protégé et soutenu pendant une dizaine d'années. Beaucoup des dirigeants en exil, à commencer du leader Khaled Meshaal ils se sont installés aux Qatar 
La sortie du Hamas de la Syrie est complète et définitive. Le bureau de l'organisation à Damas n'est pas fermé mais dans ses vides chambres on ne s'entend un seul mot. Le mouvement islamique palestinien a coupé ses liens avec le régime de Bashar El-Assad, qui l'a protégé et soutenu pendant une dizaine d'années. Beaucoup de dirigeants en exil, à commencer par le leader Khaled Meshaal ont déménagé à Doha au Qatar qui est devenu le nouveau sponsor du Hamas et a voulu prendre la place de l'Iran sont parmi les principaux partisans du mouvement. Autres cadres, comme le numéro deux de l'organisation, Musa Abu Marzuk, s'est installé au Caire. Donc c'est de l'Égypte que les groupe des leaders du Hamas a décidé vendredi dernier de proclamer pour la première fois en publique son affectation par Assad et de soutenir ouvertement la révolte en Syrie. 
Un déménagement qui a eu lieu alors qu'il était tenue à Tunis, la réunion des soi-disant « Amis de la Syrie » et qu'aussi indique un refroidissement des relations avec Téhéran, alliés de Damas,que même s'il y a quelques semaines, avait reçu comme un chef de l'Etat, le premier ministre Ismaïl Haniyeh du Hamas, et aussi avec le mouvement chiite libanais Hezbollah, allié de Téhéran et Damas. Propre Haniyeh ce vendredi dernier, a célébré la révolte contre El-Assad. « Je salue tous les gens du printemps arabe ou plutôt de hiver islamique . Je salut le peuple syrien héroïque combattant pour la liberté, la démocratie et les réformes, » dit le premier ministre du Hamas en face d'une foule de milliers de personnes qui se sont réunies en face de la mosquée de Azhar au Caire, la plus grande école de théologie des sunnites. « Non, non à l'Iran, non au Hezbollah la Syrie est islamique », a répondu à la foule avec une référence évidente à la composition alawite et donc chiite, du régime de Damas. 
Le éloignement du Hamas du le régime syrien n'est pas seulement le résultat d'un repositionnement politique, plus pragmatique et modéré, sous l'impulsion de son dirigeant sortant Khaled Meshaal. Et il ne vise certainement pas à soutenir la démocratie et des réformes en Syrie, les chefs du Hamas en effet sont restés pendant des années à Damas, bien protégés par le père Assad et ensuite par le fils Assad et ils n'ont jamais ouvert leurs bouches au sujet des violations des droits de l'homme et des libertés refusées aux Syriens. Le Hamas, et beaucoup des gens le souviennent, qui est un mouvement sunnite et pas seulement islamique et il a du faire un choix du champ en face au conflit syrien qui prend de plus en plus les caractéristiques d'un affrontement sectaire entre minorité alawite au pouvoir et la majorité sunnite. Dans la décisions du Hamas a joué un rôle aussi le petit mais entreprenant Royaume du Golfe (proche allié des États-Unis) le Qatar, qui après avoir soutenue activement l'intervention de l'OTAN en Libye, a renforcé son statut dans la région. Doha finance la Fraternité musulmane et des mouvements similaires à la Tunisie, l'Égypte, la Libye et la Syrie. Et le Hamas - qui a eu sa naissance en 1987 par les frères musulmans de Gaza- a compris que son « tournant modéré » s'accompagnera d'une généreuse contribution de l'émir du Qatar.

MICHELE GIORGIO
envoyé à Gaza du Manifesto


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